Le comité du Royal Cornwall Yacht Club et toute l'équipe du Clube Naval de Ponta Delgada ont tout mis en œuvre pour nous rendre l'escale agréable, nous profitons au maximum des prix très bas, surtout au restaurant 'Casa Marisca'…  à ne manquer sous aucun prétexte. 

Crête anticyclonique toujours pour les dix derniers jours de juin.  Calme plat intégral au départ.  Mais ici, il faut savoir lire une carte météo.  Un léger vent d'est annonce un anticyclone au nord de l'île.  La flotte se divise en deux parts égales : les bateaux les plus pointus choisissent en général l'option est, et remontent jusqu'à la pointe est de l'île (24 M au

louvoyage), où ils se trouvent encalminés.  L'autre groupe choisit le vent arrière (très lent), avec un très faible courant portant, pour les 8 M qui séparent Ponta Delgada de la pointe ouest de l'île.  Ceux qui longent la côte de près et font route directement (une dizaine), s'enfoncent eux aussi profondément dans les calmes.  Seuls ceux qui ont choisi de faire d'abord route pendant quelques heures vers le Brésil, trouvent un semblant de vent qui, en 4 jours, leur permet de couvrir… un bon tiers de la distance.  Personne ne sait à ce moment qui a pris la bonne option.  Firanjo talonne deux classe 3 (les plus grands), c'est encourageant.  Enfin, le vent vient, portant, puissant.  On s'envole.  177 milles par jour, des surfs sauvages.  L'absence d'anémomètre nous fait évaluer le vent à un bon 6 beaufort.  Après l'arrivée, les autres nous diront avoir subi un bon 8…  Quand la position de Firanjo est connue, certains tentent désespérément d'accélérer.  Le prix à payer est lourd : Eliminator, le X-372, démâte.  Buck's Eagle explose son spi. 
Chez nous, on alterne les moments d'exaltation, le bateau pousse une pointe à 21 nœuds, à couper le souffle; les moments d'inquiétudes, quand nous traversons, trois heures durant, un troupeau de rorquals communs; des moments d'angoisses quand, au sortir d'un surf, Firanjo est arrêté net par une grume.  Plus de peur que de mal heureusement.  Malgré tous ses efforts, Imperador termine 8 heures après Firanjo, juste assez pour nous laisser 18 minutes au handicap.  Juste une longueur de bateau par heure !
Mannequin, de son côté, reprend largement tout son retard au handicap dans sa classe.  Les Belges ne pouvaient pas faire mieux ! 
La réputation du pavillon belge dans l'AZAB est sauve.  L'envie est grande de faire cette course à nouveau, d'autant que de bruits courent, selon lesquels la course aurait lieu dorénavant tous les deux ans. 
Et si vous pensez que ce n'est qu'une « croisière » , comme on nous l'a reproché, pourquoi ne pas choisir cette manifestation comme croisière pour votre bateau en 2001 ?

Phil De Troy

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